Monographies #5

7 avril au 23 avril 2022

Pendant près de quinze jours, Emmanuelle Dorot, Pierre Girerd et Xavier Tétrel, artistes résident.e.s à Buropolis, ont proposé au sein du même espace et durant les mêmes dates, une exposition monographique de leurs œuvres.

● Emmanuelle Dorot – « GYOTAKU »

C’est à la suite d’un voyage au Japon et lors du 1er confinement que j’ai découvert et commencé à travailler la technique du Gyotaku, j’ai continué cette technique dans mon atelier à Buropolis.
C’est une pratique ancestrale japonaise à l’encre de chine qui a pour support un papier japonais (washi) sur lequel on obtient un motif inversé.
J’applique le papier sur le modèle et je le frotte à la main, toujours dans le même sens tête queue.
Enfin, je décolle le papier inscrit d’une empreinte.
Je peins ensuite à l’aquarelle les couleurs du poisson et son œil.

● Pierre Girerd – « Vertige de jour »

Pierre Girerd proposait une exposition autour des dernières peintures qu’il a réalisé à Buropolis.

Xavier Tétrel – « Accrétions »

Ce vocable désigne la constitution et l’accroissement d’un corps, d’une structure ou d’un objet, par apport et/ou agglomération de matière, généralement en surface ou en périphérie de celui-ci.

Mon travail se situe au carrefour de différentes techniques céramiques qui relèvent de la poterie, du modelage et du design objet et opère une sorte d’accrétion de champs traditionnellement disjoints. 

J’opère par un mouvement d’agrégation, d’accumulation et de sédimentation avec le matériau terre, processus que l’on rencontre fréquemment dans l’élément marin. Ce travail, qui est une exploration de la genèse des formes dans la nature, fait écho aux recherches de Bernard Palissy, qui au XVIe siècle révolutionne l’art céramique par la mise au point de procédés techniques innovants, dans sa quête de ressemblance avec le vivant.

Les formes produites, entre kitsch et antique, invitent à s’interroger sur les liens qu’elles établissent entre elles; liens de dépendance réciproque, de coexistence ou de compétition qui nous obligent à les considérer, et nous considérer, comme un tout et non indépendamment.