Monographies #2
Pendant un mois, Franck Conte, Zabou M. et Audrey Regala, artistes résident.e.s à Buropolis, ont proposé au sein du même espace et durant les mêmes dates, une exposition monographique de leurs œuvres.
● Franck Conte – Série de peintures
OUTREMER
Cette série de peintures abstraites évoque la sensation de profondeur des fonds marins, ces tableaux entrent en interaction avec la lumière selon l’angle de vue pour aller d’un bleu profond à une opacité totale laissant la place à la matière et à la picturalité de la peinture.
COLORFIELD WRITING
Cette série de post-graffiti présente des fragments du poème « poésie ininterrompue » de Paul Eluard. A travers le signe tagué, dit « writing » en anglais, dans sa répétition et dans son effacement, je crée un canevas abstrait structuré par des bandes de couleurs qui entrent en percussion avec le geste de l’écriture.
● Zabou M – « Autoportrait(s) d’Isabelle(s) Moreau(x) »
Son nom d’artiste est Zabou M. Elle s’appelle Isabelle Moreau.
Son nom civil est tellement commun que partout où elle vit l’annuaire est rempli de ses homonymes. Un projet artistique est né : se réapproprier ce nom.
Elle a contacté un bon nombre de ses consœurs par Facebook en les demandant comme amie et leur a présenté son idée : peindre leur autoportrait. Une partie d’entre elles a répondu, certaines positivement, d’autres non.
Cette exposition est l’occasion de f(r)ictionner son travail en compagnie de 18 d’entre elles.
● Audrey Regala – « Territoires arpentés »
Sa pratique artistique questionne les notions d’itinérance et d’adaptation du corps dans un territoire. Pour interroger cette relation à l’espace, elle arpente et défend la marche comme processus de création et performance sans public. À travers l’écriture poétique qui s’entrecroise avec des dessins, des photographies, des cartographies et des vidéos, elle retrace ses déplacements et extirpe les lignes du paysage. Influencée par sa rencontre avec Marseille, la frontière entre terre et mer donne une direction à ses itinérances à pied et ses navigations à voile.
Actuellement proche de son départ pour la Corse du Sud pour une durée de six mois, les projets présentés pour l’exposition « Territoires arpentés » résonnent comme une trace de ses itinérances à Marseille. Réalisées in-situ, les pièces retracent les lignes des montagnes cachées par les murs de l’atelier et ramènent par les mots aux sites traversés.